Le penseur pense ; son génie propre, très propre lui inspire des idées singulières. Et doucement, telles des feuilles mortes à l’automne, ces idées descendent dans un lent vol tourbillonnant vers tous ces esprits avides de Révélation. La richesse de pensée des génies reconnus ruisselle vers le bas. Tout comme le ruissellement des richesses financières vers les prolétaires ; on comprend que cette vulgarisation est bonne pour tous.
Des esprits démoniaques osent prétendre qu’on peut faire ruisseler les idées vers le haut. Quelle billevesée antigravitationnelle ! Leur mythe absurde, c’est de tenir les hommes pour intelligents… Et même les femmes, pensez donc ! Quand ils et elles se parlent, ielles prétendent que des idées leur viennent. D’où pourraient-elles venir, sinon d’en haut ? Comment pourrait-on parler avant d’avoir été éduqué ? L’intelligence collective est leur croyance. Appliquons les gestes barrière contre cette hérésie, ces balivernes maléfiques.